La Subsistance - Autonomie, Paysannerie, avenir sans pétrole

Présentations => Les membres du forum => Discussion démarrée par: yann le 24 octobre 2024 à 11:37:49

Titre: présentation
Posté par: yann le 24 octobre 2024 à 11:37:49
Après de longues années de vie citadine, j'ai eu accès avec ma compagne de l'époque à quelques anciennes terrasses de culture situées dans la colline Varoise, en cours de reforestation. Nous avions décidé de les rendre à nouveau praticable par nous, sans pour autant nous livrer à un interventionnisme déluré. C'est alors qu'ont ressurgi en moi mes années de scoutisme, ainsi que les courts enseignements que mon père m'avait prodigué dans les bois.
C'était l'occasion de me rappeler de tout cela sur le terrain: utilisation de la hache et de la scie pour l'abattage des arbres, et leur valorisation directe en mobilier sur place, en bois rond grâce à des outils tels que la plane, la tarière, quelques ciseaux à bois, la hachette, une meule à pédale, et un peu de ficelle.
Depuis, je me suis installé dans la région, et me suis mis à mon compte en tant que murailleur, c'est-à-dire bâtisseur en pierre sèche. Choix cohérent s'il en est, puisque nos outils sont la pioche (de cantonnier pour moi, je ne la troquerais pour rien au monde), la pelle, la barre à mine, la brouette, la masse et le têtu (une sorte de marteau). Et de la pierre, uniquement de la pierre, pas de mortier du tout...
Il en résulte que mon bilan carbone professionnel n'est dû qu'à l'utilisation de la voiture, ce qui est assez dur à éviter.
Chez moi, j'utilise la faux, la faucille, la pioche et la pelle, le sécateur et comme j'habite une petite habitation bien isolée, j'ai besoin de peu de bois pour me chauffer. J'ai donc décidé cette année de me passer de la tronçonneuse,et si je dois absolument couper un arbre, j'utiliserai la hache et le passe-partout.
Lorsque je décide de construire un meuble, je sors mes outils de menuiserie bien affûtés, et je pratique les assemblages à tenon et mortaise avec le plus grand bonheur, et en silence, excepté parfois la radio...
J'ai aussi acheté à la frontière une doloire et des clameaux, pour le moment où j'aurai des constructions à faire et que j'aurai pour cela besoin d'équarrir du bois, comme les charpentiers de Dordogne chez qui j'avais effectué un stage.
Cette vision d'une autonomie à l'égard des extractions industrielles, et d'un outillage simple et efficace m' aiguille et me questionne depuis longtemps, et je suis heureux et fier, je dois le dire, de pouvoir aujourd'hui la pratiquer!