Coup de pied plus le fameux coup de poignet !
Çà à l'air de se faire facilement. Dommage j'aurais pus tester sur un peuplier tombé à cause du vent...
J'attendrais la prochaine tempête pour essayer le "kick".

Corrigez moi ceux qui comprennent mieux l'anglais que moi, mais dans ce qu'il explique ça n'a pas tellement l'air d'être une histoire de cinétique, qu'une histoire de 1°) ça te place correctement les mains direct 2°) ça te file un pic d'adrénaline qui va te booster un peu comme les gens qui à la salle se claque les joues juste avant de pousser leur fonte...

Pour l'inertie, j'avais plutôt vu que le mouvement de levé d'axe devait partir du bassin, et donc amenait à une position sur la pointe des pieds, et finir légèrement en squat... Mais bon, j'ai beaucoup plus regardé Nicole que pratiqué, alors bon  ::)  :P

Retour d'expérience.

3 ans que je fais mon bois de chauffage "tout à la main" avec des outils manuels. 6 à 8 stères par an de 30 à 50 cm de long, en morceaux plutôt fins pour ma cuisinière à bois qui préfère les buchettes aux grosses bûches.

Je parle ici exclusivement de bois sec. Châtaigner et chêne en majorité.

Quasiment toute la fente se fait au merlin sur billot, très peu au sol. J'ai commencé la première année avec un merlin de 2,5 kg (forme proche du merlin de La Frontière) puis, suite à la casse du manche, je suis passé à un merlin Leborgne de 3,7 kg. Bien que j'ai réparé celui de 2,5 kg qui sert encore à ma dame, je n'utilise que celui de 3,7 kg. Pourtant je suis petit et fin, pas vraiment costaud  ;D
La première année a été dure, le temps que mon corps s'habitue, que je perfectionne mon geste, la précision, la gestion de la fatigue... Avec l'expérience, je ne me fatigue plus du tout. Chaque frappe est précise. Je ne donne que la force nécessaire pour fendre la buche. Même mon lever de merlin est hyper économe en énergie avec un mouvement de balancier.

Je fends au fur et à mesure de nos besoins : le bois est entassé en gros morceaux et je fends ce qu'il faut pour remplir un gros diable et une hotte en osier ; parfois un peu plus que je mets de côté pour avoir de l'avance mais ça me fait de la manutention supplémentaire car il faut rempiler.

Le ramassage est aussi simple et sans efforts : je pousse les buchettes du pied vers mon tas de bois (le terrain en pente est bien pratique pour cela) et je remplis diable et hotte avant de rempiler l'excédant sur un nouveau tas.

Ces séances de sport en extérieur durent entre 15 et 45 mn. Elles se font toujours l'hiver.

Le merlin bien affuté est indispensable pour les morceaux de chêne, souvent noueux.
La hache s'avère peu efficace, sauf sur les morceaux au fil parfaitement droit. L'inconvénient est qu'il est difficile de doser la force nécessaire et elle arrive souvent à entailler, voire fendre mon billot après avoir traversé la buche. Nous utilisons donc uniquement le merlin sauf si on a une succession de buches bien droites (rare). -> On pourrait utiliser davantage la hache sans abîmer le billot et appliquant la technique du coup de poignet. Je ne la maitrise pas encore parfaitement, je trouve donc le merlin plus économe en énergie.

Pour répondre à la question initiale sur de grosses sections, ma technique est toujours la même :
1- Lancer vigoureusement un coup de merlin pour créer une fente
2- Reproduire plusieurs lancer de merlin dans le prolongement du 1er (là, clairement, il faut être précis, j'étais incapable de faire ça la 1ère année sans m'y reprendre 10 fois) de manière à dessiner la future fente .
Dans certains cas (très grosse section, nœuds...), il faut répéter les étapes 1 et 2 à d'autres endroits.
3- Placer des coins dans les fentes marquées par le merlin et taper !
Quand les fentes s'ouvrent et que les morceaux ne veulent pas se décrocher, je retire les coins pour taper au merlin dans la fente (attention au manche !)

Voilà voilà, j'ai beaucoup appris de mes expériences mais j'ai encore beaucoup à apprendre :)

PS : j'ai aussi un merlin/masse de mon arrière grand-père. La bête pèse autour de 10 kg, je ne peux même pas la lever !   :-[   Faut dire que le bonhomme était un géant taillé comme une armoire, une de ses mains pouvait couvrir mon visage entier  :o

Haha les outils des anciens sont parfois impressionnants. Quand tu vois le poids des fourches à pierres avec leur manche, tu te demande comment les gars arrivaient à faire des journées de 14 heures aux champs avec.
C'était vraiment des surhommes par rapport à ce qu'on est aujourd'hui.
Qu'ils nous servent d'inspiration !